Voici une séance de questions-réponses avec Marco Novo
Pourquoi fais-tu de l'art ?
L'art a toujours été pour moi un moyen de relier le monde rationnel de l'ingénierie à l'univers émotionnel de l'expression. Je crée pour échapper à l'environnement numérique et structuré de ma profession et renouer avec quelque chose d'analogique, de fluide, d'imprévisible et de profondément humain. L'aquarelle, en particulier, continue de me surprendre : c'est un dialogue entre intention et spontanéité qui ne cesse de m'étonner.
Depuis combien de temps peignez-vous ?
Je peins depuis le lycée, au milieu des années 1990, avec des graffitis et des aérosols à Padoue. Au fil des décennies, j'ai exploré de nombreux médiums, mais l'aquarelle m'a véritablement captivé et est devenue mon centre d'intérêt dès ma découverte. Je suis accro à l'aquarelle.
Avez-vous suivi une formation artistique formelle?
Artiste autodidacte à ses débuts, j'ai ensuite suivi des cours de crayon, d'acrylique et d'huile. Mon parcours s'est approfondi avec la découverte de l'aquarelle et la recherche d'un apprentissage structuré par le biais d'ateliers, ce qui m'a finalement conduit à l'enseigner moi-même.
Êtes-vous un artiste travaillant ou un amateur?
Je suis artiste en activité – mon deuxième métier. J'enseigne l'aquarelle au sein de l'association Onda Creativa, que j'ai cofondée en 2019 avec trois autres artistes. Je donne régulièrement des cours en ligne et en présentiel et participe activement à des expositions, des concours et des festivals.
Qui et/ou quoi cherchez-vous pour vous inspirer ?
Je puise mon inspiration dans le quotidien : personnages, intérieurs et paysages qui évoquent l'ambiance et la lumière. J'aime aussi regarder de vieilles vidéos restaurées du début du XXe siècle pour y retrouver des sujets du passé. Sur le plan artistique, je suis influencé par un mélange unique de maîtres et de mangakas anglo-américains et japonais de la simplification figurative, dont la capacité à capturer l'essence avec un minimum de traits me touche profondément. Parmi les noms les plus marquants, citons Edward Seago, John Yardley, Charles Reid, Hirohiko Araki et, bien sûr, Hayao Miyazaki.
Quel genre de musique écoutez-vous en peignant ?
Quand je peins, je préfère souvent le hip-hop old school ou la pop japonaise des années 1990.
Avez-vous eu un mentor?
Plutôt qu'un seul mentor, j'ai été façonné par une communauté d'artistes et de maîtres passionnés que j'ai rencontrés grâce à Onda Creativa et à des événements internationaux. Leur dévouement et leur générosité m'ont appris autant que n'importe quelle éducation formelle.
Peignez-vous tous les jours ?
Oui. Je dois peindre ou dessiner tous les jours, même brièvement, avec quelques échantillons de couleurs. Le soir, après avoir couché mes enfants, c'est un rituel quotidien qui permet à ma main de s'exercer et à mon énergie créatrice de s'exprimer.
Peignez-vous une pièce à la fois ou travaillez-vous sur plusieurs en même temps ?
En général, je me concentre sur une pièce à la fois pour m’immerger pleinement dans son atmosphère et son histoire.
Créez-vous d'abord une pièce conceptuelle ?
Je commence généralement par une idée ou une humeur vague, parfois par un croquis rapide ou une étude de valeur, mais je laisse une place à la spontanéité. L'aquarelle récompense l'ouverture à l'inattendu.
Préférez-vous peindre en studio ou en plein air ?
Les deux ont leur charme. Le travail en atelier permet une concentration profonde et des conditions contrôlées, tandis que la peinture en plein air aiguise l'observation et capture l'âme d'un lieu, baignée de bonheur et d'amitié avec d'autres artistes. J'apprécie cet équilibre.
Combien de couleurs de base utilisez-vous ?
Je travaille avec une palette soigneusement choisie de 10 à 12 couleurs de base qui me permettent d'obtenir une large palette tout en préservant l'harmonie. J'utilise des pigments transparents et opaques.
Tubes, poêles ou bâtonnets ?
Principalement des godets et des tubes. Les godets sont parfaits pour les voyages et le travail en plein air ; les tubes sont pratiques en studio lorsque je dois préparer rapidement des lavis plus riches.
Utilisez-vous du liquide de masquage ?
Habituellement non, mais je pense que c'est une technique qui mérite d'être enseignée en cours. Dans mes peintures, je préfère préserver les blancs en peignant autour d'eux. C'est complexe, mais en ce moment, je pense que c'est ma façon préférée de préserver les blancs.
Quand savez-vous que votre pièce est terminée ?
C'est un moment subtil, généralement celui où j'ai l'impression que le tableau a dit ce qu'il devait dire. Si je reprends le pinceau sans raison apparente, je sais qu'il est temps d'arrêter.
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